journalArticle Seidl M. Trinh B.-T.C. Bret H. Moulin L. Baron J. Hubert G. Réseau d’eau non potable parisien et valorisation des eaux d’exhaure, entre limites techniques et jeux d’acteurs complexes L’augmentation de pression sur les ressources en eau amène de plus en plus d’acteurs de l’eau à diversifier leurs ressources, voire à chercher des alternatives pour les usages ne nécessitant pas une eau potable. La ville de Paris a confié en 2009 la gestion de son réseau d’eau non potable (RENP) à l’entreprise publique Eau de Paris. Ce réseau, qui s’étend sur 1800 km, sert principalement pour le nettoyage des trottoirs, le curage des égouts, l’alimentation des lacs et l’arrosage des espaces verts, les volumes utilisés s’élevaient en 2014 à environ 200000 m3/j ou 20 L/j/m². Le RENP est alimenté aujourd’hui en moyenne à 80% par les eaux du canal d’Ourcq et 20 % par la Seine. Pour diminuer la pression sur ses ressources et optimiser la gestion de l’eau à Paris, le RENP pourrait être alimenté dans le futur avec d’autres ressources telles que l’eau de pluie, les rejets des piscines ou les eaux d’exhaure. Les eaux d’exhaure sont des eaux claires d’infiltration, évacuées pour garantir l’exploitation des infrastructures souterraines comme le métro et les parkings souterrains. Leur volume actuellement produit pourrait permettre de couvrir jusqu’à 12 % des besoins du RENP. Cependant, leurs teneurs en sulfate autour de 700 mg/L, la conductivité élevée de 1900 μS/cm et la variation de qualité d’un gisement à l’autre posent de nombreux défis aussi bien techniques, qu’organisationnels et institutionnels. L’article approfondit ces aspects à l’aide de l’exemple du plus grand rejet parisien, issu du parking souterrain Meyerbeer. 131-153 2020-1-20 https://astee-tsm.fr/numeros/tsm-12-2019/seidl/ 2020-02-07 06:08:14 DOI.org (Crossref) Techniques Sciences Méthodes 12 TSM DOI 10.36904/tsm/201912131 ISSN 24170097, 02997258