Offre de post doctorat de 12 mois au LEESU en 2015 avec le PIREN-Seine : « Bilans et flux de micropolluants organiques à l’échelle du bassin de la Seine »
Objectifs
Fort d’une d’expérience d’une quinzaine années et des nombreux travaux qui ont été menés, l’idée de ce présent projet post-doctoral est d’agréger et d’intégrer l’ensemble des connaissances acquises sur les polluants organiques en vue d’établir des bilans et des flux de polluants organiques à l’échelle du bassin de la Seine. Structurant pour la phase VII du PIREN-Seine (2015-2019), ce projet se veut fédérateur en associant toutes les équipes de recherche du PIREN-Seine travaillant sur les micropolluants (LEESU, UMR Metis, EPOC) en collaborant avec le programme OPUR (Observatoire des Polluants Urbains) pour les flux urbains de polluants et l’INERIS pour les émissions industrielles et émissions polluantes liées à l’usage des produits de consommations.
Le projet post-doctoral s’appuiera sur les approches intégratives développées précédemment pour les métaux (Meybeck et al., 2007 ; Thevenot et al., 2007). Plusieurs types d’apports (urbains, ruraux, industriels) et stockage à long terme (sols forestiers, industriels ou cultivés, structures urbaines ou industrielles, décharges, stocks de sédiments fluviaux et dragués) seront conceptualisés. Ce bilan nécessitera de traiter des données issues de statistiques économiques, des données environnementales ou encore d’estimer ou modéliser certaines données manquantes.
Les données issues de statistiques économiques concernant principalement les bilans de matière liés aux activités urbaines, industrielles et agricoles pourront être réutilisées pour le bilan des polluants organiques. Les données environnementales acquises par les équipes de chercheurs du PIREN-Seine seront également collectées, agrégées et mises en cohérence avec les données des organismes et institutions partenaires de ce programme.
Pour le milieu urbain et les apports des villes aux bassins de la Seine, une collaboration forte sera réalisée avec le programme OPUR, en intégrant les données générées dans le cadre du programme OPUR. A l’instar du PIREN-Seine, OPUR s’intéresse depuis maintenant 10 ans aux flux urbains de nombreux micropolluants organiques rejetés par l’assainissement (Mailler et al., 2014b), les réseaux pluviaux (Gasperi et al., 2014 ; Zgheib et al., 2012) ou encore exportés par les boues de station d’épuration (Mailler et al., 2014a) et possède une forte expertise sur les flux urbains de micropolluants.
Des données sur les apports industriels et les émissions liées à l’usage des produits de consommation devront être également collectées. Dans ce but, une collaboration avec la direction des Risques Chroniques de l’INERIS est envisagée (JM Brignon, Pôle Modélisation Environnementale et Décision, responsable de l’Unité "Economie et Décision pour l’ENvironnement"). Ces émissions pourront être estimées soit à partir des données REACH (enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des produits chimiques) ou d’autres données statistiques sur les produits de consommation soit en définissant des facteurs d’émission par secteur industriel ou par type d’usage. Le post-doctorant recruté travaillera de l’ordre de 2 mois en lien avec l’INERIS sur ces aspects afin de fournir des ordres de grandeurs réalistes.
Résultats attendus et retombées opérationnelles
Le projet post-doctoral permettra d’identifier les sources, transferts et puits de micropolluants organiques à l’échelle du bassin de la Seine selon une méthodologie commune réfléchie et intégrée. Ce projet permettra :
- d’identifier nos manques de connaissances ou nos imprécisions dans le système Seine pour certains compartiments environnementaux ou stockages,
- de fournir une vision intégrée aux opérationnels et gestionnaires dans le domaine de l’eau,
- d’identifier des flux principaux de micropolluants à l’échelle du bassin et leur circulation,
- de confronter ce bilan de micropolluants au paradigme conceptualisé par les chercheurs du PIREN sur la circulation de micropolluants à l’échelle d’un bassin versant,
- de faire un premier pas vers la modélisation intégrée (prise en compte de l’ensemble des compartiments environnementaux) des micropolluants organiques à l’échelle d’un bassin versant.
Profil du candidat
Un doctorant (géo) chimiste ou en science et technique de l’environnement serait apprécié.
Contacts
Le post-doctorant sera basé au LEESU sur le site de Créteil et devra commencer entre fin septembre et fin novembre 2015 pour une durée de 12 mois. Il sera encadré par Jean-Marie Mouchel, Johnny Gasperi et Jean-Marc Brignon.
Date de clôture des candidatures : 15 septembre 2015.
Les candidatures sont à envoyer à Johnny Gasperi.