Résidus médicamenteux, métaux lourds, pathogènes, perturbateurs endocriniens, etc. : quels éléments indésirables retrouve-t-on dans les urinofertilisants et en quelles quantités ? Quel est l’impact de leur présence sur les terres agricoles et les cultures ?
Le programme OCAPI publie une Note de synthèse sur les éléments indésirables des urinofertilisants en agriculture.
Parcelle de maïs du projet Kolos à Quincieux (69) ayant été fertilisée au lisain – juillet 2024
A travers un état des connaissances actuelles et une étude de cas pratique d’épandage d’urine humaine traitée par stockage (lisain), cette note montre notamment que :
- Dans le cas de l’épandage du lisain :
- les concentrations d’indésirables mesurées sont inférieures aux seuils réglementaires
- il est peu probable que les risques liés à cette pratique soient significativement plus élevés que pour les autres pratiques de fertilisation actuellement utilisées (lisiers, fumiers, boues d’épuration, etc.)
- Les pratiques de séparation à la source de l’urine semblent permettre une meilleure maîtrise des risques que les pratiques conventionnelles de gestion de l’urine humaine
- Il est impossible de traiter 100% des molécules indésirables tout en conservant les nutriments contenus dans les urinofertilisants
- L’évaluation des impacts des indésirables dans les urinofertilisants s’avère complexe et de multiples études seraient à réaliser pour en savoir davantage.
Il semble dès lors indispensable de s’interroger sur :
- le devenir de ces indésirables dans la gestion conventionnelle des urines,
- la nécessité d’une gestion à la source des indésirables, au lieu de s’en préoccuper une fois qu’ils sont diffusés dans l’environnement.
Actualité publiée le 19/05/2025